SCULPTURES

Chercher à faire apparaître d’ un bloc de bois les caractéristiques d’un visage.

Chercher a le protéger par un masque de cire.

Ces deux phases de la création identifient le travail de sculpture de Johanne Huysman.

Elle se limite à une ébauche : ne pas tout dévoiler, ne pas offrir un visage en pâture, garder une pudeur, une intimité, laisser à deviner et à recevoir.

Le bois taillé à la tronçonneuse est un dégrossissage, qui va jusqu’à un contour reconnaissable, une respiration. Les traits sont à peine esquissés pour préserver l’état brut, en garder le coté primitif et éviter de figer l’individu dans un seul état.

Dans un deuxième temps, c’est un rituel muet presque sacré qui se met en place avec l’application de la cire. 
Cette matière douce, déposée délicatement en couches successives, recouvre partiellement le visage, à la fois protection et révélateur de sa part intime et charnelle.

La forme sculptée fait face, elle est une présence immobile et silencieuse.